Le travail de Jean-Luc Lacroix se laisse facilement approché. Le caractère facétieux de ses personnages, tantôt cocasses, tantôt ironiques, nous plonge dans une lecture des Fables de La Fontaine revisitée. L’esthétique de cette arche rutilante se martèle à coup de burin, arrachant à ses impulsions une idée créatrice profonde. Il troque alors ses outils de forgeron contre un petit morceau de pastel.

Cette phase préparatoire, chronophage et foisonnante, mûrit mille esquisses avant de jeter un geste précis sur la tôle. Des noms malicieux accompagnent souvent ses croquis pour souligner toute l’hilarité et la justesse de son trait d’auteur pictural. D’un bout à l’autre de ses dessins mordants et burlesques, il nous offre une nouvelle allégorie pour évoquer la société : sa beauté, comme ses travers.